Cenital (Sur la place - Brel)

Como fue imposible insertar la palabra cenital en la letra, la puse de título (blasfemia, más que licencia, poética, pero acorde con el espíritu de la canción -talk about killing one's darlings!)

Escuchala por Barbara o por Brel e intentá tu versión




Sur la place chauffée au soleil
Une fille s'est mise à danser
Elle tourne toujours pareille
Aux danseuses d'antiquité
Sur la ville il fait trop chaud
Hommes et femmes sont assoupis
Et regardent par le carreau
Cette fille qui danse à midi

Ainsi certains jours paraît
Une flamme à nos yeux
A l'église où j'allais
On l'appelait le Bon Dieu
L'amoureux l'appelle l'amour
Le mendiant la charité
Le soleil l'appelle le jour
Et le brave homme la bonté

Sur la place vibrante d'air chaud
Où pas même ne paraît un chien
Ondulante comme un roseau
La fille bondit s'en va s'en vient
Ni guitare ni tambourin
Pour accompagner sa danse
Elle frappe dans ses mains
Pour se donner la cadence

Ainsi certains jours paraît
Une flamme à nos yeux
A l'église où j'allais
On l'appelait le Bon Dieu
L'amoureux l'appelle l'amour
Le mendiant la charité
Le soleil l'appelle le jour
Et le brave homme la bonté.

Sur la place où tout est tranquille
Une fille s'est mise à chanter
Et son chant plane sur la ville
Hymne d'amour et de bonté
Mais sur la ville il fait trop chaud
Et pour ne point entendre son chant
Les hommes ferment leurs carreaux
Comme une porte entre morts et vivants

Ainsi certains jours paraît
Une flamme en nos coeurs
Mais nous ne voulons jamais
Laisser luire sa lueur
Nous nous bouchons les oreilles
Et nous nous voilons les yeux
Nous n'aimons point les réveils
De notre coeur déjà vieux
Sur la place un chien hurle encore
Car la fille s'en est allée
Et comme le chien hurlant la mort
Pleurent les hommes leur destinée

En la plaza bañada de sol
Una niña se ha puesto a bailar
Un antiguo ritmo español
Con cadencia singular
En la siesta hace tanto calor
Que de las casas no van a salir
Y la espían con estupor
Mas la niña no piensa en dormir

Así nace rara vez
Un ardiente resplandor
En la iglesia en mi niñez
Lo solían llamar Dios
El amante lo llama el amor
El mendigo la caridad
La jornada lo llama rey sol
Y el virtuoso humanidad

En la plaza estremece el calor
Ni los perros la quieren cruzar
Mas con duende encantador
La niña baila sin parar
Sin guitarra y sin tambor
Sus dos palmas, nada más
Son su único motor
Para seguir el compás

Así nace rara vez
Un ardiente resplandor
En la iglesia en mi niñez
Lo solían llamar Dios
El amante lo llama el amor
El mendigo la caridad
La jornada lo llama rey sol
Y el virtuoso humanidad

En la plaza se aquieta el reloj
Una niña se ha puesto a cantar
Y en el aire vuela su voz
Canta un himno de amor y bondad
Mas de las casas con tanto calor
No la quieren escuchar
Se acuartelan en su interior
Pues vida y muerte no se han de juntar

Así nace rara vez
En el alma un resplandor
No queremos verlo arder
Y extinguimos su calor
Nos resistimos a ver
Nos negamos a escuchar
No nos gusta conmover
Nuestras almas, viejas ya
De algún perro un aullido se oyó
Pues la niña ya no está
Y como al diablo el perro aulló
Llora su suerte la humanidad



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