Ya lo verás (Avec le temps - L. Ferré)

Ejemplo práctico de lo que descubrí al traducir esta otra canción: encadenar los versos permite sustituir treinta palabras agudas por graves, con lo que las opciones se multiplican exponencialmente.

Tecnicismos aparte, préparez vos mouchoirs. Para ella y para él.

Y después, tu turno () y el tuyo (), con la letra en español para cantar sobre la pista.



Avec le temps…

Avec le temps, va, tout s’en va

On oublie le visage 

et l’on oublie la voix

Le coeur, quand ça bat plus, 

c’est pas la peine d’aller

Chercher plus loin, 

faut laisser faire 

et c’est très bien


Avec le temps…

Avec le temps, va, tout s’en va

L’autre qu’on adorait, qu’on

cherchait sous la pluie, l’autre 

qu’on devinait au

détour d’un regard, 

entre les mots, 

entre les lignes et sous le fard

d’un serment maquillé 

qui s’en va faire sa nuit

Avec le temps 

tout s’évanouit


Avec le temps…

Avec le temps, va, tout s’en va

Même les plus chouettes souv’nirs 

ça t’as une de ces gueules

À la Gal’rie je farfouille 

dans les rayons d’la mort

Le sam’di soir 

quand la tendresse s’en 

va tout seule


Avec le temps…

Avec le temps, va, tout s’en va

L’autre à qui l’on croyait 

pour un rhume, pour un rien, l’autre

à qui l’on donnait 

du vent et des bijoux,

Pour qui l’on eût vendu 

son âme pour quelques sous

Devant quoi l’on s’traînait 

comme traînent les chiens

Avec le temps, 

va, tout va bien


Avec le temps…

Avec le temps, va, tout s’en va

On oublie les passions et 

l’on oublie les voix qui 

vous disaient tout bas 

les mots des pauvres gens,

Ne rentre pas trop tard, 

surtout ne prends pas froid


Avec le temps…

Avec le temps, va, tout s’en va

Et l’on se sent blanchi 

comme un cheval fourbu

Et l’on se sent glacé 

dans un lit de hasard

Et l’on se sent tout seul 

peut-être mais peinard

Et l’on se sent floué 

par les années perdues

Alors vraiment

Avec le temps 

on n’aime plus.



Ya lo verás

Que todo acaba, ya verás

No podrás recordar 

Ese rostro, esa voz

Dejará de latir 

Un día el corazón,

No te lamen- 

tes, que al final

Así está bien


Ya lo verás

Que todo acaba, ya verás

La adorabas, corrí-

as tras ella en la lluvia, in-

tuías sus o-

jos mirándote fi-

jo, sin pala-

bras la entendías, y después

de promesas creí-

das en noches de alcohol

Al fin, ya ves

Nada quedó…


Ya lo verás

Que todo acaba, ya verás

El recuerdo feliz,

vaya cara que has pues-

to, rebusco en las tien-

das, la muerte está en ven-

ta, y en la no-

che la ternu-

ra se esfumó


Ya lo verás

Que todo acaba, ya verás

Le velabas el sue-

ño, sufrías sus pe-

nas, le dabas alha-

jas, el viento o habrí-

as dado el alma a cam-

bio de una o dos mone-

das, siguiendo sus pa-

sos cual perro de andén

Al fin, verás,

Todo va bien


Ya lo verás

Que todo acaba, ya verás

Las pasiones se olvidan

Se olvidan las vo-

ces que ayer murmura-

ban tiernas tonterí-

as, "no vuelvas muy tar-

de, anda, abrigaté" 


Ya lo verás

Que todo acaba, ya verás

Cual caballo cansa-

do te sientes venci-

do y helado en el ca-

tre en que te has desploma-

do y te sientes quizá 

tan solo, pero en cal-

ma, aunque duele el enga-

ño de un tiempo traidor

En realidad,

Verás que al fin

No hay más amor



2 comentarios:

  1. Anónimo13:01

    Muy convincentes, los versos encadenados! Y ver/escuchar a Dalida, más agradable que a ese melenudo Ferré.

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  2. Rosario Fernandez21:21

    Aquí estoy, llorando en francés y en español. Preciosa traducción: el ritmo, las palabras, el sentimiento.

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